Une suite d'événements, Roman

Mihail Ševelev

Gallimard

  • Conseillé par (Libraire)
    15 janvier 2021

    Malgré son petit gabarit, le livre de Mikhaïl Chevelev est un grand roman russe tant il décrit et dénonce le système post-soviétique et son impéritie.
    Au début de cette histoire intense et glaçante, Pavel Volodine tombe des nues en apprenant devant son écran de télévision qu'un preneur d'otages le réclame comme médiateur.
    Ce journaliste d'investigation est de nouveau confronté à son expérience des guerres de Tchétchénie et à son devoir de dénoncer la corruption et l'impunité des caciques au pouvoir.
    Construit comme une course contre la montre, ce roman haletant à l'humour grinçant brosse le portrait sans fards - et plus vrai que nature - de la Russie de Poutine.
    A la manière d'un polar géopolitique, énergique et implacable.


  • Conseillé par
    26 avril 2021

    terrorisme

    J’ai aimé lire cette suite d’événements, présentés de façon décousue, au gré des souvenirs de Pavel, et en fonction du déroulé des bouleversements de la soirée.
    On y découvre un Vadim un peu perdu, militaire russe prisonnier des Tchétchènes, arrivé à Moscou avec Vadim, vivotant, jusqu’au drame.
    J’ai été étonnée de découvrir que ce pays fonctionne parfois encore avec des règles édictées du temps du communisme (obligation de déclarer sa résidence).
    L’auteur évoque également le KGB et son mode de recrutement ; le professionnalisme de Poutine quand il était le bras droit du maire ; les journaux et autres chaines de télévision apparues puis disparues.
    L’occasion pour moi de faire le point sur les conflits russes depuis Eltsine jusqu’à nos jours.
    L’occasion pour l’auteur de nous parler de la Russie et de sa violence d’état qui se retourne contre elle, fatalement.
    La postface de Ludmila Oulitskaïa vient éclairer un peu plus ce texte qui se termine de façon abrupte. Mais il ne pouvait pas en être autrement.
    L’image que je retiendrai :
    Celle de l’église magnifique dans laquelle sont retenue les otages.