Les Vilaines

Camila Sosa Villada

Anne-Marie Métailié

  • Conseillé par (Libraire)
    26 février 2021

    A Cordoba, en Argentine, Tante Encarna règne sur un groupe de trans vivant de sexe tarifé auxquelles elle apporte aide et protection et qu'elle héberge dans une grande maison-refuge.
    Le jour où elle découvre un nouveau-né lors d'une errance nocturne, le clan se resserre autour de la nouvelle mère mais la vie de ces "Reines-Mages" est constamment menacée.
    Par la voix de Camila, c'est la chronique (extra) ordinaire de ces femmes travailleuses du sexe, fortes et fragiles qui, entre drogues, silicone et humour ravageur, clament leur droit de vivre et d'aimer dans la dignité comme dans l'excès. C'est un livre singulier, cru et bouleversant sur ces reines de la nuit, farouchement libres et différentes, en butte à la violence, à la haine et aux persécutions.
    Un texte remarquable sur la "fête d'être trans", tragique et résilient, où le fantastique tient une grande place.


  • Conseillé par
    10 février 2021

    Chats de gouttières sur talons aiguilles

    Ce premier roman de Camila Sosa Villada, actrice et chanteuse transgenre, en partie autobiographique, raconte sa vie à Córdoba, étudiante le jour, prostituée la nuit. Elle côtoie une communauté de femmes transgenres rejetées pour leur différence par leur famille et la société ; fragilisées par la violence, les arrestations, les viols, la drogue et le sida ; mais protégées par Tante Encarna, sorte de madone immortelle « aux seins gonflés à l’huile de moteur ».
    La solidarité qui les unit comme une fraternité, les aide à surmonter les sacrifices nécessaires à leur salut et à rêver d’une vie paisible et d’un véritable amour.

    Camila nous raconte sans fard ces femmes incroyables ; outragées, victimes d’un milieu hostile, qui battent le pavé de leurs talons aiguilles pour survivre ; tantôt splendides poupées de silicone, tantôt chiennes guerrières.
    L’écriture, tantôt incisive, tantôt poétique, plutôt bienveillante, transporte l’émotion.

    « Ce que la nature ne te donne pas, l’enfer te le prête ».