o n l a l u

http://www.onlalu.com/

o n l a l u est un site de critiques et d'informations littéraires animé par une rédaction et ouvert aux internautes.

Le Livre de poche

7,70
Conseillé par
20 mars 2013

La condition humaine selon Joan Didion

**" **Le bleu de la nuit c'est le contraire de l'agonie de la clarté, c'est aussi son avertissement**. " **C'est le récit d'une femme qui a vu mourir son mari, mourir sa fille, disparaître ses amis, qui se voit changer, vieillir, contrainte de renoncer à une certaine image d'elle même. La condition humaine dans ce qu'elle a de plus tragique. Pourquoi écrire lorsqu'on a tout perdu ? La littérature ne devient-elle pas vaine ? Peut-on exorciser la douleur? Dans " L'année de la pensée magique ", Joan Didion évoquait la perte de l'homme aimé et la maladie de sa fille. Depuis Quintana est morte. Sa mère recherche l'enfant puis la femme qu'elle fut, s'interroge sur son rôle maternel. Qu'aurait été la vie sans Quintana ? Elle incarne nos plus grandes angoisses, questionne l'amour filial, la maladie, la vieillesse, le chagrin, la solitude et le deuil. Cela n'était pas censé se passer comme ça. Et pourtant ... Joan Didion raconte l'effondrement sans la chute, le gouffre sans le vide. Les souvenirs l'accompagnent, ne la hantent pas, toujours " garder le cap ". Elle passe de l'ombre à la lumière, de la lumière à l'ombre sans vertige. Presque trop Lucide. " Il y a certains moments de ces premières années avec elle dont je garde un souvenir très clair. Ces moments très clairs, ressortent, reviennent, me parlent directement, par certains aspects me submergent de plaisir, par d'autres continuent de me briser le cœur. " C'est le récit d'une femme qui affronte le drame en écrivant, les mots deviennent les armes les plus efficaces et au fil des pages, des piliers. _ _Le livre d'une femme écrivain qui survit, avec la plus grande peur, celle de perdre ce qui lui reste.

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u

La Martinière

35,00
Conseillé par
20 mars 2013

Pour les fondus de chocolat

Ce gros livre va faire fondre tous les amoureux de chocolats avec 200 recettes mêlant grands classiques et recettes originales. Chacune est illustrée par une série de photos qui décomposent les gestes. Les proportions, la chaleur et les temps de cuisson sont très précis. Cela est nécessaire pour réussir et rassurera ceux qui sont inquiets de se lancer dans ces préparations toujours risquées. Evidemment c'est un beau livre et il vaut le prix d'un beau livre : 35€. Pour ceux qui trouvent cela cher, qu'ils sachent que cela représente moins de 10 pots de Nutella taille familiale. Comme justement il y a une recette de pâte à tartiner, les gourmands s'y retrouveront rapidement!

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u

Conseillé par
20 mars 2013

Comment cuire un oeuf ? Là est la question

Après tout, laissons aux Anglais la cuisson des oeufs. Depuis le temps qu'ils en mangent tous les matins, ils doivent savoir les préparer! Et de fait c'est bien le cas. 84 recettes qui mettent les oeufs dans tous leurs états, aussi bien pour le petit déjeuner que pour un repas et bien sûr pour le thé. Vous découvrirez la recette des oeufs écossais, du sandwich à l'omelette et plus typique encore celle de l'Eton Mess, un dessert traditionnel lié au fameux collège, à base de fraises, de crème fouettée et de meringues écrasées. Exciting isn't it ? De très jolies illustrations font de ce livre un objet aussi dépaysant que plein de charme.

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u

Conseillé par
18 mars 2013

Mon premier mort

On connaissait Michel Richard pour ses éditos dans le Point, dont il est directeur délégué de la rédaction. Nous le découvrons aujourd'hui dans ce récit intimiste, personnel, touchant. Etre confronté à la mort, ou plus précisément au corps d'un mort, voilà quelle était sa hantise depuis toujours. Aussi longtemps qu'il l'a pu, il s'est dérobé. Et puis un jour, alors qu'il ne s'y attendait pas, il fut " piégé " par un ami auquel il rendait visite: lorsqu'il arriva à l'hôpital, celui-ci venait de mourir.  Sa famille était là. Impossible de s'échapper, sous peine de passer pour lâche ou insensible. C'était, comme il le dit lui-même, son premier mort. Il avait près de soixante ans. Confronté à ce qu'il avait toujours redouté, réussissant à surmonter cette frayeur, Michel Richard peut enfin s'interroger sur l'origine de cette peur. Dans ce récit, il ne triche pas, cherche les mots les plus précis pour décrire ce qu'il ressent, pour traquer l'origine de son angoisse. Inévitablement il se tourne vers son enfance marquée par la mort de son père alors qu'il n'a que quinze mois.  Commence alors une digression sur cette absence, sur ce vide de père autour duquel il a grandi, puis s'est construit. Il se rend compte que son sujet lui échappe et c'est justement la force et l'intérêt de ce texte: voir  l'auteur  se faire voler son sujet par sa propre histoire.  Cela aurait pu être narcissique, psychanalytiquement barbant ou larmoyant; c'est au contraire concis, sobre, élégant et subtile.

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u

Conseillé par
18 mars 2013

Eric Emmanuel Schmitt, le Monsieur de Bruxelles

La philosophie mène à tout, même à une carrière d'écrivain populaire. Théâtre, romans, nouvelles: Eric-Emmanuel Schmitt passe d'un genre à l'autre avec habileté. Ses livres sont presque tous des best-sellers, ses pièces font le plein des salles... Rencontre avec un auteur heureux et joyeux. **Lorsque vous étiez professeur de philosophie, rêviez-vous déjà de devenir écrivain?** Oh oui. Je me souviens d'avoir vu à 10 ans Cyrano de Bergerac avec Jean Marais. Je me suis dit, plus tard, je veux faire pleurer les gens. Je veux devenir Edmond Rostand! Et c'est donc par le théâtre que j'ai commencé. Ma première pièce a remporté un succès d'estime, puis la deuxième, " Le visiteur " a été un triomphe. Elle a gagné 3 Molière, a été jouée 600 fois et est représentée aujourd'hui dans le monde entier. J'ai alors donné ma démission de l'Education nationale! **Le passage du théâtre au roman s'est-il fait naturellement?** Oh non, il fut très douloureux. Contrairement au théâtre, dans le roman, vous n'avez plus aucune contrainte. Et au début, cela m'a totalement inhibé. Pendant sept ans, j'ai écrit, et réécrit un livre. Et j'ai été sauvé par le vol de mon ordinateur. J'ai donc dû recommencer ce récit, en ne gardant que l'essentiel et ce fut " L'Evangile selon Pilate ", un entretien entre Freud et Dieu. Freud ne croyait pas en Dieu et j'imagine que Dieu ne croirait pas en la psychanalyse. Ils avaient donc beaucoup de choses à se dire! **Ce roman a également eu une importante répercussion dans votre vie. **C'est vrai. Je suis d'une famille athée. Et lorsque j'ai lu les quatre évangiles à la suite, cela ma passionné. Et m'a montré peu à peu le chemin vers le christianisme. Je suis devenu croyant et chrétien. D'ailleurs la spiritualité comme la philosophie irriguent toutes mes fictions. **Il ne manquait que le cinéma** La quarantaine passée, le cinéma qui était aussi un rêve d'enfant, a commencé à me faire les yeux doux. J'ai réalisé " Odette Toutlemonde ". C'est formidable, car on profite du talent des autres. C'est un grand plaisir mêlé d'angoisse. **Vous avez écrit un essai, " Ma vie avec Mozart ". Quelle place tient la musique dans votre vie? **Voilà encore une chose que j'aurais rêvé d'être, compositeur. La musique tient une place quotidienne dans ma vie. Je peux passer une journée sans lire ni écrire, mais pas sans écouter de la musique

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u