Usva K.

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Blogueuse littéraire

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7,50
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30 janvier 2019

Ce roman questionne les rapports humains en temps de guerre, l’humanité que l’on garde, que l’on essaie de conserver pour ne pas perdre l’esprit et pour survivre. Le fait que l’homme, peut être, n’est pas fait pour le combat, que la guerre le rend fou peu importe l’issue du combat, que les morts le hantent à vie.

Une lecture magnifique, qui fait sourire autant qu’elle fait pleurer. Nous espérons avec les personnages car nous nous attachons à eux. Prix Médicis 2003, c’est indéniablement un livre magnifiquement écrit et porteur d’une grande humanité, que je ne manquerai pas de recommander à tout le monde ! Attention : coup de cœur !

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22 janvier 2019

Le livre s’ouvre sur Jacob qui, après avoir travaillé cinq années dans la réalisation d’un ouvrage, est remercié. Il se sent humilié et se retrouve à nouveau sans travail. Vivre un jour de plus, trouver un moyen de tenir jusqu’à demain, ce n’est pas une vie. Alors Jacob va chercher à se différencier de cet insecte qui va le marquer dans un hasard de vie : le cafard.

Ce récit va explorer différents thèmes chers à Will Eisner : le quotidien et son pouvoir humoristique, la recherche d’emploi dans un contexte difficile, la mafia et son intégration féroce dans la vie du quartie et de la ville, les arrangements douteux et la malhonnêteté des protagonistes de la bourse, la naissance ou la renaissance d’un amour, etc.

C’est un livre qui, en peu de pages, expose une histoire complexe, miroir d’une époque troublée autant sur le territoire américain que dans le reste du monde. J’ai beaucoup aimé cette fenêtre ouverte vers le vieux continent qui permet aussi de parler de la difficulté d’émigrer depuis l’Europe en guerre. Un deuxième volet intéressant dans lequel le quotidien d’un homme traduit le quotidien d’un quartier et d’un monde, presque d’un quartier-monde.

Gallimard Jeunesse

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21 janvier 2019

Si je dois commencer par l’un des plus grands plaisirs liés à ce roman c’est sans aucun doute par ses illustrations et leur poésie. J’ai absolument été sous le charme du style graphique de l’auteur, refeuilletant le livre pour uniquement en savourer les images, les unes après les autres et refaire l’histoire sans le texte. Magnifique !

Ce livre, conseillé pour les enfants à partir de 9 ans, a un texte abordable et se lit très facilement. Il pourra même être mis entre les mains de lecteurs un tout petit peu plus jeunes mais ayant un très bon niveau de lecture.

Si le début m’a paru un peu long à se mettre en place, à accrocher le lecteur, l’histoire démarre malgré tout assez rapidement et nous nous prenons d’affection pour les animaux sauvages de l’île où arrive sans le comprendre Roz, autant que nous apprécions le personnage du robot. Entre candeur et esprit algorythmique froid, Roz va peu à peu apprendre à comprendre la nature, va découvrir les émotions et ainsi réussir à s’intégrer dans la vie sauvage. Une vie pour laquelle l’entraide est essentielle, une vie difficile qui ne fait pas de cadeaux.

Entre hymne à la nature et aux animaux et roman de science-fiction (pas si fictionnel) pour les jeunes lecteurs en herbe, ce roman réinvente des classiques d’aventures en terres inconnues et interroge les progrès technologiques au même titre que la distance prise avec les trésors naturels de la planète. Il vient également parler et faire réfléchir aux différences, aux préjugés, au vivre ensemble, à l’intégration et à l’amitié, même aux rapports entre enfants et parents. Rien que ça !

Un livre qui ne manquera pas de faire rire comme d’humidifier les petits yeux, un livre qui sera une très belle aventure pour les petits-grands et les grands-petits.

Conseillé par
16 octobre 2018

Le schéma narratif est assez classique : Izia, la petite-fille de Catherine, lui demande de lui raconter son histoire en lien avec des objets du passé qu’elle découvre. Mais il faut bien reconnaître qu’il fonctionne très bien et qu’il a quelque chose de douillet, de rassurant. Je me revois presque petite devant des films d’enfance, avec les grands-parents qui racontent des histoires, immortalisés sur des images qui vieilliront mal mais qui feront toujours leur petit quelque chose.

Bref, je reviens dans le sujet. Catherine avait 16 à la fin des années 1960 et elle se découvre l’envie puis le besoin de courir pour se sentir exister, pour faire exploser les murs des convenances qui l’étouffent. Le monde que l’on impose aux femmes lui est trop étroit et elle découvre peu à peu que les règles imposées ne le sont pas pour la protéger ou en la considérant mais pour conserver un ordre établi. Le monde des hommes sur les femmes et les enfants. Car si le propos défend le droit des femmes de choisir la vie qu’elles souhaitent mener, il évoque aussi la place des enfants dans les familles et dans le société. Une place réduite à se taire et à écouter.

Annelise Heurtier, dans cette image romancée mais documentée des années précédant mai 1968, permet également d’aborder la question des classes sociales et de son déterminisme. Pour avoir de l’argent il faut faire des études, pour faire des études il faut de l’argent. Alors quand Catherine obtient une bourse pour étudier et peut-être aller jusqu’à obtenir son baccalauréat, quand elle sent qu’elle peut courir comme le font les hommes, quand elle sait qu’elle vaut d’être elle-même, la bête qui sommeille peut sortir ses griffes et secouer le monde.

Les personnages sont touchants, parfois irritants, mais font le décor d’un passé qui a évolué jusqu’à aujourd’hui. Il rappelle que s’il faut parfois du temps pour faire évoluer les mentalités, il ne faut pas se décourager et avancer pour les causes qui nous semblent justes.

Gallimard Jeunesse

14,50
Conseillé par
16 octobre 2018

Une fois la première page commencée, impossible de refermer ce livre ! Michael Morpurgo nous parle de son oncle, Francis, et de son engagement dans la Seconde Guerre mondiale, lui qui fut un grand pacifiste.

Francis fête ses quatre-vingt-dix ans et, de retour chez lui, au moment de se coucher, il veut repousser le sommeil pour se rappeler toutes ces personnes qui lui manquent et qu’il aurait voulu avoir à ses côtés lors de son anniversaire. Car ces personnes ont pour la plupart disparu bien trop tôt.

Un très beau portrait d’homme, accompagné par les dessins de Barroux qui apportent un charme supplémentaire à la plume déjà si belle. Une magnifique découverte qui en invite d’autres de cet auteur.