Le Livre de la mort

Bourbon Kid (Anonyme)

Sonatine éditions

  • Conseillé par
    29 avril 2012

    Il semblerait que je prenne le train en marche avec « Le livre de la mort », étant donné qu’il s’agit du quatrième tome des aventures du Bourbon Kid, tueur sanguinaire un peu spécial (c’est le moins que l’on puisse dire). Heureusement, les romans semblent pouvoir se lire indépendamment les uns les autres : ouf ! Malheureusement, ça spoile pas mal sur les tomes précédents et on y perd forcément quelques subtilités : argh ! Bon, bilan des courses : je me suis vraiment éclatée à lire ce petit ovni littéraire ! Ca canarde à tout va, ça jure de haut en bas, ça sent bon l’adrénaline et la testostérone. En gros, c’est aussi fun que de regarder un film de Tarrantino, ça part dans tous les sens, mais ça fait bizarrement du bien. Un petit plaisir coupable entre deux pavés ? Allez, let’s rock’nroll !

    Pour ceux qui ne connaitraient pas (comme moi) le Bourbon Kid, c’est un type un peu barré qui pète un câble à chaque qu’il consomme… du bourbon, je vous le donnerai en mille ! Sans foi ni loi, le Bourbon Kid ne s’encombre pas d’une conscience (c’est démodé) et ne recule pas devant un bon petit carnage de temps en temps (en fait souvent). Bon, à son crédit, il faut avouer qu’il n’est pas complètement humain et que ses victimes ne sont pas tout à fait humaines non plus (des fois). Alors « Le livre de la mort », kézako ? C’est un thriller (pour le tueur en série sanguinaire), fantastique (pour l’atmosphère Sunnydalesque de la petite ville de Santa Mondega). En gros, si vous aimez les blagues un peu vaseuses de Sam & Dean dans la série tv Supernatural, les situations acadabrantesques de Kill Bill, vous ne renierez pas « Le livre de la mort ».

    Le mieux forcément, c’est de le lire au second voire au troisième degré. Sinon, vous risquez fort d’être choqué par des questions d’éthique et l’hécatombe risque d’émouvoir votre petit cœur. « Le livre de la mort », c’est un cocktail divertissant que l’on sirote en ricanant devant certaines situations. Il faut dire que le personnage de Sanchez, le péquenaud par excellence, est le clown de toutes les situations et le couple Kacy/Dante avec leurs petites piques apporte une vraie synergie au roman. Anonyme mélange une multitude d’ingrédients bigarrés, qui mis bout à bout offrent un patchwork qui dépote et que ne renierait pas Tarrantino. On pense au manga Death Note, au jeu vidéo Devil May Cry et même à ce bon film Evil Dead de Sam Raimi. Si ces références ne vous disent rien, probable que « Le livre de la mort » ne vous plaira pas. Pour les autres, foncez les yeux fermés !