Premier amour / Nid de gentilhomme

Ivan Tourguéniev

Folio

  • Conseillé par
    19 mai 2010

    Lorsqu’il aperçoit pour la première fois la jeune et belle princesse Zinaïda, Vladimir Petrovich Voldemar (qui, traumatisé par ce livre, deviendra plus tard l’affreux-méchant d’une célèbre saga pour ados) s’épanche sur plusieurs dizaines de pages afin de nous décrire sans rien omettre ce que n’importe quel autre boutonneux aurait pu expédier en parlant de « coup de foudre ».


    Âgé d’à peine seize ans, il rentre alors de plein pied dans les jeux cruels et pervers de la sublime jeune femme qui, manipulatrice jusqu’au bout des ongles, s’est entourée de garçons de bonnes familles auprès desquels elle tente d’oublier qu’elle et sa mère sont fauchées comme les blés.

    Pour faire plus court que Tourgueniev dont j’apprécie malgré tout la plume, cette peste de Zinaïda rappelle – la beauté en plus – une autre tête à claques, en l’occurrence la fameuse Nellie Oleson dans La Petite maison dans la prairie. La méchante de l’histoire? Oui et non, puisque la gamine va finir par trouver son maître, un homme calculateur et violent dont je vous laisse découvrir l’identité.

    En partie autobiographique, ce court roman nous permet également d’apprendre que le père de Tourgueniev (zut, vous savez désormais qui est le méchant) épousa la mère de l’écrivain parce que celle-ci était immensément riche, possédant notamment plusieurs villages et des milliers de cerfs…

    Une Critique des LecteursCompulsifs.com