Stig et Tilde s'apprêtent à vivre leur Kulku, rituel ancestral qui marque le passage à l'âge adulte. Alors qu'ils naviguent vers l'île de Tysla, leur bateau s'échoue au mauvais endroit suite à une violente tempête. La nouvelle série de Max de Radiguès emprunte les pas de Robinson Crusoé, avec un soupçon de fantastique et de mystère en prime.

Max de Radiguès
Max de Radiguès est auteur de bande dessinée et éditeur à l’Employé du Moi. En 2012, son livre sur sa résidence au Center for Cartoon Studies (USA) fait partie de la sélection officielle du festival de la BD d’Angoulême. Son dernier livre, Bâtard, est paru aux éditions Casterman en juin 2017, une cavale tendre et violente de May et son fils, Eugene (en sélection pour le Prix Polar SNCF 2018).

Mississipi, 1935. Edward Ray Cochran a tout largué, femme enceinte, maison et boulot. Il part sur les routes, guitare à la main pour réaliser son rêve : vivre de sa passion et devenir musicien. En chemin, il rencontre Robert Johnson, la légende du Blues, qui l'aidera à devenir “Meteor Slim”. Pour réussir, pas de secret : “La route est longue, mais ‘y faut tenir, c'est tout”.

Fin des années 30, New York, Lower East Side, le terrain de chasse privilégié de Weegee (de son vrai nom Arthur Fellig). Dans sa voiture, une radio branchée sur les fréquences de la police ; Weegee, cigare, imper et chapeau mou, photographie à tombeau ouvert la vie nocturne et brûlante des bas-fonds de Big Apple : accidents, corps carbonisés, incendies, " passants-voyeurs "... Mais aussi, déshérités, Noirs, petits bonheurs... Weegee est l'observateur - au vitriol - des inégalités et des discriminations de l'Amérique de la Grande Dépression. Les auteurs nous proposent d'accompagner Weegee le solitaire dans une séance de shooting comme en apnée, vertigineuse et crue, au coeur de la société américaine d'avant-guerre, déviante et corrompue. Weegee, un photographe de presse atypique et célèbre (Life, Vogue, The Daily Mirror...), pour une histoire vraie menée tambour battant ! Wauter Mannaert, jeune dessinateur belge, au dessin expressif nous régale de l'ambiance noire et glauque du New York des années 30 !

Il y a du Don Quichotte mâtiné de Tartarin de Tarascon chez ce chasseur-là! et un soupçon de fantastique, une pincée d'humour et un zeste de poésie dans le dessin enchanteur et les créatures imaginaires de Martin Desbat. Ce deuxième tome d'une série prometteuse donne envie de partir à la chasse au Kraken et de chevaucher un Tigronimbus...

Deux personnages, dont l’un semble un prince, s’engagent sur un chemin. Ils bavardent, remarquent un papillon, une grenouille, un lièvre, un éléphant… un cavalier – tous endormis. Pénétrant dans les faubourgs d’une ville, ils découvrent cette fois un enfant sur une balançoire, tout un orchestre et plus loin un balayeur, deux boxeurs, un roi et une reine – guère plus éveillés.

Nul doute, nous sommes dans l’univers étrange de La Belle au bois dormant, sans les codes visuels habituels. Inutile de raconter le conte, tout le monde connaît. C’est plutôt l’occasion ici de jouer avec le lecteur (et le prince du début). Tu crois qu’ils sont morts ? Allons, tu en avais entendu parler ! 100 ans, à ce qu’on dit ? Mais qu’attendent-ils pour se réveiller ? Il n’y en a pas un qui ait envie que ça change… ? Et donc, un baiser d’amour suffirait à secouer ce monde-là ? Tu y crois, toi ?