- EAN13
- 3328140021769
- Éditeur
- Des femmes-Antoinette Fouque
- Date de publication
- 11/10/2016
- Collection
- La Bibliothèque des voix
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
« Je m’appelle Anna Livia » est le récit âpre, tendu entre noir et lumière
telle une tragédie grecque, de l’irracontable, l’inceste. Deux voix – celle
d’une femme depuis longtemps partie du domaine, la mère d’Elisabeta, qui
questionne ; celle du serviteur Josefino qui revit la découverte, un matin, du
corps suicidé de son maître -, et un silence hanté : « Ainsi c’était déjà là.
C’était là avant que de se faire. Comme dérivant à la surface d’un rêve
obscur. Avant même qu’elle ait pu penser. Un jour peut-être. » Sa mère
l’appelle, par-delà la violence de sa propre histoire : celle d’une fille de
la basse ville « achetée » par un riche propriétaire, et, sans un mot,
arrachée à son enfance. Alors s’écrit ce qui n’a pu être dit ni pensé : « Son
père, il est tout ce qu’elle sait et tout ce qu’elle possède, dans
l’insondable nostalgie jamais apaisée du temps d’avant, de ce temps
mystérieux, enfoui au plus profond, où elle vivait en quelqu’un d’autre, le
temps de l’unité maintenant perdue. » (Je m’appelle Anna Livia, Grasset, 1979,
Gallimard, 1991)
telle une tragédie grecque, de l’irracontable, l’inceste. Deux voix – celle
d’une femme depuis longtemps partie du domaine, la mère d’Elisabeta, qui
questionne ; celle du serviteur Josefino qui revit la découverte, un matin, du
corps suicidé de son maître -, et un silence hanté : « Ainsi c’était déjà là.
C’était là avant que de se faire. Comme dérivant à la surface d’un rêve
obscur. Avant même qu’elle ait pu penser. Un jour peut-être. » Sa mère
l’appelle, par-delà la violence de sa propre histoire : celle d’une fille de
la basse ville « achetée » par un riche propriétaire, et, sans un mot,
arrachée à son enfance. Alors s’écrit ce qui n’a pu être dit ni pensé : « Son
père, il est tout ce qu’elle sait et tout ce qu’elle possède, dans
l’insondable nostalgie jamais apaisée du temps d’avant, de ce temps
mystérieux, enfoui au plus profond, où elle vivait en quelqu’un d’autre, le
temps de l’unité maintenant perdue. » (Je m’appelle Anna Livia, Grasset, 1979,
Gallimard, 1991)
S'identifier pour envoyer des commentaires.