La règle du Je, Autofiction : un essai
EAN13
9782130740346
Éditeur
PUF
Date de publication
Collection
Travaux pratiques
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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La règle du Je

Autofiction : un essai

Puf

Travaux pratiques

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Chloé Delaume, l'une des plus importantes romancières de la jeune génération,
décide de prendre le taureau par les cornes. Les débats sur l’autofiction
n’ont cessé de réduire cette pratique à celle d’une forme littéraire de
narcissisme. Il est vrai que nombreux sont les praticiens avérés de
l’autofiction à s’y complaire. Pourtant, il suffit de considérer à nouveau
l’histoire de la littérature pour constater que celle-ci se confond avec
l’autofiction : de Madeleine de Scudéry à Boris Vian, de Jean-Jacques Rousseau
à Jean-Jacques Schuhl, d’Arthur Rimbaud à Pierre Guyotat, la littérature a
toujours été invention de soi. Que ce Soi n’ait rien à voir avec la personne
même de l’auteur est ce qui rend l’autofiction si paradoxale, et si ironique.
Loin de n’être que le miroir d’egos minuscules, l’autofiction — ou plutôt,
comme préfère le dire Chloé Delaume, l’« autoréalisme », ou encore la
"psychofiction" — est une manière de refuser les cloisonnements que la
critique, l’Université ou un certain bon goût aiment à introduire entre
auteur, narrateur, personnage et lecteur. En ce sens, l’autofiction représente
d’abord la dimension politique de toute littérature : en elle se joue une
nouvelle manière d’organiser ces cloisonnements — manière subversive, dont
aucun "Moi "ne sort indemne. Au cours de son enquête en direction des nouveaux
« Moi » qu’invente l’autofiction, Chloé Delaume dialogue avec les plus grands
auteurs, les plus grands critiques et les plus grands philosophes du moment :
où l’on découvrira que nul ne peut se dire absout du péché autoréaliste.
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