Le Monde d'Hier, Souvenirs d'un Européen
EAN13
9782251904368
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
Collection
Le goût des idées
Langue
français
Langue d'origine
allemand
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Le Monde d'Hier

Souvenirs d'un Européen

Les Belles Lettres

Le goût des idées

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« En ma qualité d'Autrichien, de Juif, d'écrivain, d'humaniste et de
pacifiste, je me suis toujours trouvé présent là où les secousses sismiques se
produisent avec le plus de violences (...) Né en 1881 dans un grand et
puissant empire (...), il m'a fallu le quitter comme un criminel. Mon Œuvre
littéraire, dans sa langue originale, a été réduite en cendres. Étranger
partout, l'Europe est perdue pour moi... J'ai été le témoin de la plus
effroyable défaite de la raison (...). Cette pestilence des pestilences, le
nationalisme, a empoisonné la fleur de notre culture européenne.» Lorsque, en
1941, réfugié au Brésil, Stefan Zweig rédige Le monde d'hier, il a déjà décidé
de mettre fin à ses jours. « Parlez, ô vous, mes souvenirs et rendez au moins
un reflet de ma vie avant qu'elle ne sombre dans les ténèbres.» Chroniqueur de
l'«Âge d'or» de l'Europe, il évoque avec bonheur sa vie de bourgeois
privilégié, celle de ceux qui furent ses amis: Arthur Schnitzler, Hugo von
Hofmannsthal, Rainer Maria Rilke, Romain Rolland, Paul Valéry... Mais,
analyste de l'échec d'une civilisation, il s'accuse d'avoir, peu soucieux des
réalités sociales et économiques, assisté, aveugle, à la montée des périls. Le
monde d'hier: le chef-d'œuvre de Stefan Zweig et l'un des plus grands livres-
témoignages de notre époque. Ami de Freud, d'Arthur Schnitzler et Richard
Strauss Stefan Zweig (Vienne 1881- Petropolis 1942) fit partie de la fine
fleur de l'intelligentsia juive de la capitale autrichienne avant de quitter
son pays natal en 1934 sous la pression fasciste. Réfugié à Londres il y
poursuit une Œuvre de biographe (Fouché, Marie Antoinette, Marie Stuart) et
surtout d'auteur de romans et nouvelles qui ont conservé leur attrait près
d'un siècle plus tard (Amok, La pitié dangereuse, La confusion des
sentiments). C'est au Brésil qu'il se suicide en 1942, au lendemain du jour où
il avai expédié le manuscrit du Monde d'hier à son éditeur.
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