Capitalisme, désir et servitude, Marx et Spinoza
EAN13
9782358721028
Éditeur
La fabrique éditions
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Capitalisme, désir et servitude

Marx et Spinoza

La fabrique éditions

Indisponible

Autre version disponible

Comment un certain désir s'y prend-il pour impliquer des puissances tierces
dans ses entreprises ? C'est le problème de ce qu'on appellera en toute
généralité le patronat, conçu comme un rapport social d'enrôlement.

Marx a presque tout dit des structures sociales de la forme capitaliste du
patronat et de l'enrôlement salarial. Moins de la diversité des régimes
d'affects qui pouvaient s'y couler. Car le capital a fait du chemin depuis les
affects tristes de la coercition brute. Et le voilà maintenant qui voudrait
des salariés contents, c'est-à-dire qui désireraient conformément à son désir
à lui. Pour mieux convertir en travail la force de travail il s'en prend donc
désormais aux désirs et aux affects.

L'enrôlement des puissances salariales entre dans un nouveau régime et le
capitalisme expérimente un nouvel art de faire marcher les salariés. Compléter
le structuralisme marxien des rapports par une anthropologie spinoziste de la
puissance et des passions offre alors l'occasion de reprendre à nouveaux frais
les notions d'aliénation, d'exploitation et de domination que le capitalisme
voudrait dissoudre dans les consentements du salariat joyeux.

Et peut-être de prendre une autre perspective sur la possibilité de son
dépassement.

*[Dr]: Docteur
S'identifier pour envoyer des commentaires.