L'Imposture algérienne, Lettres secrètes d'un sous-lieutenant de 1960 à 1962
EAN13
9782402344401
Éditeur
FeniXX rééditions numériques (Filipacchi)
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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L'Imposture algérienne

Lettres secrètes d'un sous-lieutenant de 1960 à 1962

FeniXX rééditions numériques (Filipacchi)

Indisponible
19 mars 1962 : les accords d’Évian ratifient l’indépendance de l’Algérie. Dès
lors, ce fut l’hallali pour tous les Français d’Algérie qui avaient eu la
naïveté de croire au discours prononcé par de Gaulle à Mostaganem en 1958 : «
Vive l’Algérie française ! » Trente ans plus tard, en 1992, l’Algérie souffre
toujours, déchirée par ses contradictions historiques et culturelles, ses
désordres économiques et sociaux, son incompatible aspiration à un État laïque
démocratique et moderne, malgré la tentation toujours présente d’un État
religieux dans la tradition islamique, incarnée aujourd’hui dans la percée
foudroyante du FIS. Il aura fallu trente ans au colonel Guy Doly-Linaudière
pour accepter de rendre publiques les lettres qu’il adressa à sa mère depuis
l’Algérie, conservées jusqu’à ce jour dans le secret d’un coffre. Jeune sous-
lieutenant, saint-cyrien de la promotion « Terre d’Afrique », il est affecté
en 1960 dans le Constantinois, où il traque les fellagha dans un terrain
montagneux et difficile. Il vit avec intensité dans Alger le putsch d’avril
1961 puis, avec son régiment, rejoint Oran où il est témoin au printemps et en
juillet 1962 de l’assassinat de la ville et des derniers jours du combat pour
l’Algérie française. Les actions auxquelles il a été mêlé n’ont pas altéré sa
fougue et sa foi, mais s’y est ajouté peu à peu le goût de l’amertume propre
aux trahisons. Submergé par la sanglante confusion d’une décolonisation menée
en catastrophe, comme tous les fidèles à l’Algérie française, il découvre,
effondré, la seule issue honteuse et dérisoire proposée : « la valise ou le
cercueil ». Paradoxalement surnommé, vingt ans après, le « colonel rouge »,
combattant des guerres d’idées de notre époque, Guy Doly-Linaudière garde
cette blessure vive et sanglante au fond de ses tripes. À travers ses lettres
sans tiédeur ni prudence, avec l’ardeur et la passion d’un jeune soldat
confronté aux tueries d’une guerre révolutionnaire qui ne saurait être belle
nulle part, il raconte sa vérité. Et n’hésite pas à faire tomber les idoles…
Certes, les formulations sont brutes, les affirmations tranchantes. Point
d’analyse. Car il s’agit d’un sursaut instinctif en pleine mouvance de
l’histoire. Un document à lire sans a priori où l’on découvre toute la
furieuse réalité de cette imposture algérienne qui demeure encore cette plaie
béante imprimée au fer rouge sur notre Histoire.
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