- EAN13
- 9782724622423
- Éditeur
- Presses de Sciences Po
- Date de publication
- 25/10/2018
- Collection
- Essai
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Le biais comportementaliste
Henri Bergeron, Patrick CASTEL, Sophie Dubuisson-Quellier
Presses de Sciences Po
Essai
Autre version disponible
Toute une série de biais cognitifs nous empêchent de prendre des décisions
rationnelles : conformisme, aversion pour la perte, surestime de soi,
préférence pour le court terme, etc. Ce crédo des économistes et des
psychologues comportementalistes a été repris à leur compte par les pouvoirs
publics de nombreux pays, afin d’orienter les choix de leurs concitoyens. Nous
sommes ainsi considérés comme des donneurs d’organes par défaut, nos enfants
sont tenus à distance des frites dans les cantines, les détecteurs de vitesse
nous font la grimace ou nous sourient, on nous informe que nous recyclons
moins que le voisin… Faciles à mettre en œuvre, peu onéreux, ces nudges (de
l’anglais « pousser du coude »), qui nous font modifier nos comportements sans
que nous ayons à y réfléchir, sont devenus l’alpha et l’omega de la résolution
des problèmes de société. Mais peut-on réduire l’action publique à une affaire
de comportements individuels ?
rationnelles : conformisme, aversion pour la perte, surestime de soi,
préférence pour le court terme, etc. Ce crédo des économistes et des
psychologues comportementalistes a été repris à leur compte par les pouvoirs
publics de nombreux pays, afin d’orienter les choix de leurs concitoyens. Nous
sommes ainsi considérés comme des donneurs d’organes par défaut, nos enfants
sont tenus à distance des frites dans les cantines, les détecteurs de vitesse
nous font la grimace ou nous sourient, on nous informe que nous recyclons
moins que le voisin… Faciles à mettre en œuvre, peu onéreux, ces nudges (de
l’anglais « pousser du coude »), qui nous font modifier nos comportements sans
que nous ayons à y réfléchir, sont devenus l’alpha et l’omega de la résolution
des problèmes de société. Mais peut-on réduire l’action publique à une affaire
de comportements individuels ?
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