- EAN13
- 9782840164180
- Éditeur
- Presses universitaires de Paris Nanterre
- Date de publication
- 20/05/2022
- Collection
- Résonances de Maurice Blanchot
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Défi de lecture : Thomas l’obscur de Maurice Blanchot
Presses universitaires de Paris Nanterre
Résonances de Maurice Blanchot
Autre version disponible
La question de Thomas l’Obscur est bien celle de la nature du langage. Thierry
Maulnier la pose à plat quand il fait l’un des premiers commentaires du roman
de Maurice Blanchot le 28 janvier 1942 dans L’Action Française : « Le premier
roman de M. Maurice Blanchot constitue à n’en pas douter une des expériences
les plus subtiles et les plus audacieuses qui aient été faites depuis
longtemps pour faire dire aux mots plus ou autre chose que ce qu’ils ont
coutume de dire dans leur emploi habituel. » Avant lui, Jean Paulhan avait la
même intuition lorsqu’il écrivait, le 7 avril 1941, dans sa fiche de lecture
pour le comité Gallimard à propos de Thomas l’Obscur : « Je ne sais trop si
son roman est beaucoup plus qu’une “tentative ingénieuse et hardie”. Je ne
crois pas qu’il trouve beaucoup de lecteurs. Mais il mérite certainement
d’être publié. Il se lit, une fois accepté, avec passion. » En fait, pour lire
Thomas l’Obscur, il faut d’abord l’accepter, mais surtout accepter d’entrer
dans un combat sans refondation avec ou contre la langue. Lire Thomas
l’Obscur, dans sa première ou seconde version peu importe, pour toucher
l’intime du mot et exprimer sans mot le sens des mots...
Maulnier la pose à plat quand il fait l’un des premiers commentaires du roman
de Maurice Blanchot le 28 janvier 1942 dans L’Action Française : « Le premier
roman de M. Maurice Blanchot constitue à n’en pas douter une des expériences
les plus subtiles et les plus audacieuses qui aient été faites depuis
longtemps pour faire dire aux mots plus ou autre chose que ce qu’ils ont
coutume de dire dans leur emploi habituel. » Avant lui, Jean Paulhan avait la
même intuition lorsqu’il écrivait, le 7 avril 1941, dans sa fiche de lecture
pour le comité Gallimard à propos de Thomas l’Obscur : « Je ne sais trop si
son roman est beaucoup plus qu’une “tentative ingénieuse et hardie”. Je ne
crois pas qu’il trouve beaucoup de lecteurs. Mais il mérite certainement
d’être publié. Il se lit, une fois accepté, avec passion. » En fait, pour lire
Thomas l’Obscur, il faut d’abord l’accepter, mais surtout accepter d’entrer
dans un combat sans refondation avec ou contre la langue. Lire Thomas
l’Obscur, dans sa première ou seconde version peu importe, pour toucher
l’intime du mot et exprimer sans mot le sens des mots...
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