- EAN13
- 9791037028501
- Éditeur
- Hermann
- Date de publication
- 22/08/2013
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Ordre et désordre du monde
Enquête sur les météores, de la Renaissance à l'âge moderne
Thierry Belleguic
Hermann
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Papier - Hermann 49,00
Instable, imprévisible, le météore hante les savoirs et les représentations en
Occident depuis l'Antiquité. Chez Aristote, la notion de météore désignait les
phénomènes aériens (vents, trombes, etc.), aqueux (rosée, brouillard, pluie,
neige, etc.), lumineux (arcs-en-ciel, aurores boréales, etc.) et enflammés
(tonnerre, tremblements de terre, feux-follets, etc.) « suspendus » entre la
surface du sol et la limite inférieure des espaces célestes. L'usage de ces
catégories perdurera jusqu'à l'âge moderne, où il coexistera avec des formes
et des configurations conceptuelles inédites. Il n'empêche que l'époque
moderne, pas plus que l'Antiquité, n'a de véritable savoir du météore. Ainsi
la figure du météore a-t-elle cristallisé, sur une très longue période, les
interrogations et les inquiétudes liées aux désordres du monde. En ce sens, on
peut considérer le « météore » comme une figure privilégiée investie de
préoccupations concernant la singularité du contingent et l'imprévisibilité de
l'aléatoire dans des domaines aussi divers que la science, la religion, la
politique et les arts. Le présent ouvrage se propose d'appréhender
collectivement le météore comme modèle qu'ont investi les savoirs et les
représentations de l' époque renaissante aux Lumières, d'étudier les formes
diverses qu'il a pu revêtir, de mettre au jour les contextes qui les ont vues
surgir et d' en expliciter les enjeux.
Occident depuis l'Antiquité. Chez Aristote, la notion de météore désignait les
phénomènes aériens (vents, trombes, etc.), aqueux (rosée, brouillard, pluie,
neige, etc.), lumineux (arcs-en-ciel, aurores boréales, etc.) et enflammés
(tonnerre, tremblements de terre, feux-follets, etc.) « suspendus » entre la
surface du sol et la limite inférieure des espaces célestes. L'usage de ces
catégories perdurera jusqu'à l'âge moderne, où il coexistera avec des formes
et des configurations conceptuelles inédites. Il n'empêche que l'époque
moderne, pas plus que l'Antiquité, n'a de véritable savoir du météore. Ainsi
la figure du météore a-t-elle cristallisé, sur une très longue période, les
interrogations et les inquiétudes liées aux désordres du monde. En ce sens, on
peut considérer le « météore » comme une figure privilégiée investie de
préoccupations concernant la singularité du contingent et l'imprévisibilité de
l'aléatoire dans des domaines aussi divers que la science, la religion, la
politique et les arts. Le présent ouvrage se propose d'appréhender
collectivement le météore comme modèle qu'ont investi les savoirs et les
représentations de l' époque renaissante aux Lumières, d'étudier les formes
diverses qu'il a pu revêtir, de mettre au jour les contextes qui les ont vues
surgir et d' en expliciter les enjeux.
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