- EAN13
- 9782207236536
- ISBN
- 978-2-207-23653-6
- Éditeur
- Denoël
- Date de publication
- 04/01/1990
- Collection
- Romans français
- Nombre de pages
- 208
- Dimensions
- 20,5 x 14 x 1,5 cm
- Poids
- 257 g
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Tout attentat finit par être contagieux. Une grande librairie part en fumée, une femme ni brune ni blonde mais rasée apparaît et Léopold
Lamarr, pris dans un certain appel d'air, va se plier à tout ce qui s'est rompu en lui. Il dérive dans le Paris interlope de son ancien périmètre
d'amitiés : un biffin nègre, un employé de la morgue, un travelo mal épris, un taulard sous perfusion. Parmi ces silhouettes ombreuses, un ancien juif, ancien maquereau, ancien écrivain qui fera de Léopold l'enjeu d'un vaste commerce de sentiments. Ironique et sombre, La police des sentiments nous plonge dans un univers tellement contemporain que son héros en deviendra amnésique pour
ne pas garder en mémoire les modes et idées du moment. Il se mettra ainsi hors «la loi spéciale - être absolument moderne - proclamée par le tyran à laquelle l'honnête esclave se soumet de crainte d'être passéiste», loi qu'un critique social inactuel vient de remettre au jour. Né à Paris en 1963, Yves Pagès publie là son premier roman. Il ne s'agit pas du énième chef-d'œuvre des semaines précédentes, ni d'un livre qui rappelle Ceci-Cela, évoque Untel ou se place sous l'influence de l'Autre. C'est un texte original, pour lequel l'on peut, d'ores et déjà, affirmer avec force et tranquillité qu'il fera date.
Lamarr, pris dans un certain appel d'air, va se plier à tout ce qui s'est rompu en lui. Il dérive dans le Paris interlope de son ancien périmètre
d'amitiés : un biffin nègre, un employé de la morgue, un travelo mal épris, un taulard sous perfusion. Parmi ces silhouettes ombreuses, un ancien juif, ancien maquereau, ancien écrivain qui fera de Léopold l'enjeu d'un vaste commerce de sentiments. Ironique et sombre, La police des sentiments nous plonge dans un univers tellement contemporain que son héros en deviendra amnésique pour
ne pas garder en mémoire les modes et idées du moment. Il se mettra ainsi hors «la loi spéciale - être absolument moderne - proclamée par le tyran à laquelle l'honnête esclave se soumet de crainte d'être passéiste», loi qu'un critique social inactuel vient de remettre au jour. Né à Paris en 1963, Yves Pagès publie là son premier roman. Il ne s'agit pas du énième chef-d'œuvre des semaines précédentes, ni d'un livre qui rappelle Ceci-Cela, évoque Untel ou se place sous l'influence de l'Autre. C'est un texte original, pour lequel l'on peut, d'ores et déjà, affirmer avec force et tranquillité qu'il fera date.
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