Folio biographies

Retrouver la vie de peintres, musiciens, acteurs etc... dans un format poche encarté d'un petit dossier iconographique et en inédit !

«J'ai toujours pensé que j'aimerais avoir une tombe sans rien dessus. Pas d'épitaphe. Pas de nom. J'aimerais, en fait, qu'on écrive dessus : fiction.» Quand Andrew Warhola (1928-1987) arrive à New York en 1949, il a tout juste vingt et un ans, et s'est déjà fixé un destin : devenir célèbre. Le jeune homme d'origine ruthène va alors fabriqué Andy Warhol, ce personnage médiatique, adulé, controversé, qui veut tout et fait tout. Il est peintre, sculpteur, photographe. Il est acteur, homme de télévision, mannequin. Il est producteur d'un groupe de rock, directeur de magazine. Il est dramaturge, cinéaste, romancier. Il crée un univers, la Factory, où circulent librement drogue, sexe, artistes, voyous. Il dit vouloir être une machine. Il annonce que bientôt tout le monde connaîtra un quart d'heure de célébrité internationale. Il assure n'aimer que les choses ordinaires et refuser l'originalité. C'est un vrai rebelle, génial, inventif, underground et post-moderne. Derrière sa perruque platine et sa désinvolture affichée se cache un créateur exigeant, fragile, dont la vie et l'œuvre tendent à notre monde moderne un miroir désenchanté et plein d'humour. Plus qu'un modèle, c'est un mythe : un nouveau Prométhée.
«J'ai toujours pensé que j'aimerais avoir une tombe sans rien dessus. Pas d'épitaphe. Pas de nom. J'aimerais, en fait, qu'on écrive dessus : fiction.»


9,40

«Pour l'artiste, voir c'est concevoir, et concevoir c'est composer. L'art est une religion. Son but est l'élévation de la pensée. Peindre d'après nature ce n'est pas copier l'objectif, c'est réaliser ses sensations. Tout se résume en ceci : avoir des sensations et lire la nature. Travailler sans souci de personne et devenir fort, tel est le but de l'artiste, le reste ne vaut même pas le mot de Cambronne.» Il se rue vers le motif. Paul Cézanne (1839-1906), c'est l'homme qui marche. Il installe son chevalet, écarquille les yeux, fouille le paysage pour lui arracher sa formule. Quand ça ne vient pas il hurle, détruit ses toiles inachevées. À Aix, à Paris, on se moque de lui, on l'insulte, on le prend pour un fou. Il feint l'indifférence, en souffre, brise ses amitiés, néglige ses amours, continue sur le chemin qu'il a choisi et que lui seul entrevoit : il sait qu'il est en train de réinventer la peinture.
«L'art est une religion. Son but est l'élévation de la pensée. Peindre d'après nature ce n'est pas copier l'objectif, c'est réaliser ses sensations. Tout se résume en ceci : avoir des sensations et lire la nature.»