Les éditions Filigranes

Les relations sont étroites entre la photographie et le livre. Le livre : témoin de l’œuvre ou bien objet artistique à part entière ? Objet seulement de diffusion ? Outil de représentation de l’œuvre où de l’artiste ?... Catalogues, monographies, ouvrages historiques, universitaires, livres d’artistes, chroniques, entretiens, autobiographies, essais autant de genres que de questionnements...
Quoi de plus naturel que d’aborder ces questions au cœur de la Librairie des Halles qui, loin des mastodontes du libre-service des grandes surfaces et des géants du net, privilégie le contact, les conseils et offre une place privilégiée aux ouvrages de maisons d’édition plus humbles que celles des grands réseaux de distribution.
Filigranes Éditions, aujourd’hui presque 30 ans, créée et pilotée par l’infatigable Patrick Le Bescont, présente une sélection de ses livres consacrés à des artistes qui furent accueillis en résidence de création à Niort.

Filigranes

25,00

"Réalisées entre 1974 et 2012, pour la plupart en France ou en Europe, ces images répondent à ma volonté de mêler des instants et des lieux a priori sans rapport les uns avec les autres, dans une sorte d’écriture automatique, à la manière des surréalistes.

Le livre débute par une citation de Pascal Quignard : Le visible ne suffit pas à comprendre ce qui est vu. Le visible ne s’interprète qu’en référence à l’invisible.

Et c’est bien de cela qu’il s’agit : la photographie parle souvent d’autre chose que ce qui est visible dans le cadre. L’invisible, nos imaginaires, nos souvenirs, nos désirs, ceux de l’auteur et ceux du lecteur, viennent perturber ce « réel », l’interpréter, le filtrer pour finalement voir autre chose que ce qui a été photographié."

B. D.

Ce livre sera le huitième publié par Filigranes : Le don du fleuve, Berbère, Evening Land, Japon, Silences, Lady Land et l'an passée Quelques Afriques.

"Ce livre est donc une proposition de voyage dans un monde à construire, à s’inventer, puisqu’on ne peut pas faire confiance à la photographie… Le réel se dérobe sous nos yeux. Un monde étrange apparaît, un peu absurde : les chevaux y crachent des nuages, une otarie s’échappe d’une poussette d’enfant, Alice venue du pays des merveilles se retrouve enfermée dans un étrange musée d’histoire naturelle, une rue vide voit passer un défilé de moutons et les cabanes de plage bougent alors que d’étranges promeneurs tentent de drôles d’acrobaties… Tout cela existe, ici même, et les photos en sont la preuve !... A moins qu’il ne s’agisse que de choses imaginées, habituellement invisibles. A moins qu’il ne s’agisse que de poésie..."

Bernard Descamps est né à Paris en 1947. Doctorant en Biologie, il devient photographe en 1975. Il est représenté par la Galerie Camera Obscura et l'Agence VU. Il travaille essentiellement sur le choix de cadrage à la prise de vue : ses images sont centrées, dissymétriques, équilibrées, allant à l'encontre des règles "académiques" de composition. Sa touche se manifeste également dans ses travaux de reportage car la tête des personnages est en dehors du cadre.


Descamps Bernard

Filigranes

33,00

"Juste des images" dit Bernard Descamps des photographies qu'il prend au cours de ses voyages. Des images "reconnues". Des photos "rencontrées". Qu'est-ce à dire? C'est dire que le photographe espère toujours croiser sur son chemin les images qu'il a déjà dans la tête. "Je voyage pour me rencontrer" dit-il encore. Aussi ne voyage-t-il pas n'importe où. Il a ses destinations de prédilection. Où Bernard Descamps se sent bien, c'est l'Afrique. Partant à la rencontre des paysages et des hommes, il y côtoie les Berbères, les Peuls, les Bozos, les Pygmées, dont les photos ont bouleversé tous ceux qui les ont regardées. Ainsi, chez Descamps, la dilection est-elle dans le choix du cadrage, de la distance, entre le trop loin et le trop près, dans la hiérarchie des plans à l'intérieur de l'image. Dans le degré d'abstraction, dans la nature du travail graphique qu'il mettra dans son image. Il décentre, il décale, il tronque. Contre-jour, flous, corps fragmentés, réel stylisé... Il ne bricole pas la réalité, il joue avec.



Vallées du Haut Atlas marocain

Filigranes


Plossu, Bernard

Filigranes

15,00